Attirer les talents et les cerveaux a toujours été l’un des objectifs des nations pour s’assurer la domination. La mondialisation n’a fait qu’accentuer cette compétition. Bénéficier des qualités des cerveaux les plus éminents renforce la capacité innovation et de facto la puissance économique. L’attrait d’un pays sur les talents reflète aussi la force de son soft power.
La guerre des cerveaux mise en lumière dans cette note peut donc se définir comme la compétition que se livrent les nations pour attirer les cerveaux, c’est-à-dire les diplômés de l’enseignement supérieur, et renforcer leur puissance. Cette guerre insidieuse est une part importante de la lutte, de plus en plus matérielle, entre les États-Unis d’Amérique et la Chine pour l’hégémonie mondiale, tout particulièrement dans le domaine technologique.
Puisque cette synthèse porte sur les cerveaux, intéressons-nous aux étudiants. Selon Statista, ce sont les États-Unis qui accueillent le plus d’étudiants étrangers (plus de 900 000 en 2018), devant le Royaume-Uni (438 000) et l’Australie (près de 295 000). L’évolution des effectifs est en progression depuis 2000, notamment pour les États-Unis (+32,5%). La France, quant à elle, se situe à une honorable quatrième place (239 000), juste devant l’Allemagne (près de 229 000. Le problème est que la France semble de moins en moins attractive. En effet, ses effectifs d’étudiants étrangers ont baissé de 8,1% depuis 2000, alors que, dans le même temps, nos voisins outre-Rhin ont enregistré une augmentation de 13,9%.
Par : Udo Le Queau, Analyste du Millénaire
Clément Perrin, Directeur des études du Millénaire
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Credit Photo : Brain Drain, sous licence CC BY SA 2.0
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