La question de la sécurité s’invite désormais à chaque élection. Les collectivités territoriales ont un rôle à jouer en la matière mais cela reste marginal, notamment pour les conseils régionaux et départementaux, tant l’État concentre l’essentiel des pouvoirs de maintien de l’ordre.
Si de plus en plus de nos concitoyens en appellent désormais à leurs élus locaux pour régler les problèmes de sécurité, c’est en raison d’une impression d’échec du pouvoir central. De fait, l’insécurité progresse d’année en année sans que les gouvernements récents n’aient su l’endiguer.
Dans ce contexte, difficile de donner tort à ceux qui réclament que les décisions soient prises au plus proche de leur quotidien. Entendons-nous bien : la sécurité doit rester une prérogative de l’État par excellence. L’État dispose à la fois de la légitimité, des moyens et des outils pour assurer la sécurité des Français. Il ne faut pas oublier cependant qu’il existe déjà un élu local qui dispose d’importants pouvoirs de maintien de l’ordre, le maire. Le maire est responsable, dans sa commune, de la sécurité, de la tranquillité et de la salubrité publiques.
Il est dès lors légitime de poser la question du positionnement du maire dans l’arsenal de lutte contre l’insécurité et de l’étendue de ses pouvoirs de police.
Seul élu local à disposer de pouvoirs de police générale, le maire ne dispose pas aujourd’hui des moyens suffisants pour assumer ces missions, des réformes peuvent renforcer la place du maire dans le dispositif de lutte contre l’insécurité.
Par Maxime Vergnault, analyste du Millénaire
Crédit Photo : Écharpe tricolore de maire, Claude Humbert via Wikimedia Commons sous Licence CC BY-SA 4.0
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