Pour un syndicalisme du XXIe siècle

La réforme des retraites a remis sur le devant de la scène les syndicats français. Cependant, la forte mobilisation de ces dernières semaines, comparable à celle de 1995 ne doit pas masquer le lent déclin des syndicats en France et plus globalement dans le monde.

Il convient de rappeler un chiffre qui illustre parfaitement la tendance baissière du syndicalisme : on estime à 10 % le nombre de syndiqués en France alors que ce taux était de 30 % en 1949… Cette chute est paradoxale dans la mesure où, du fait de la mondialisation, de la compétitivité et de la croissance économique, les injustices dans le monde du travail n’ont jamais été aussi importantes. Les syndicats jouent pourtant un rôle crucial dans la défense des droits des travailleurs et dans la négociation des conditions de travail.

Pour expliquer cet effondrement, il est naturellement logique de procéder à un rapprochement avec la quasi-disparition du communisme (idéologie qui a littéralement portée le mouvement syndical), avec l’effondrement du secteur industriel (secteur historiquement très syndicalisé) ou encore avec le développement d’un individualisme forcené peu propice à des démarches collégiales, base de l’effet de levier syndical.

Nous allons, cependant, privilégier ici deux interprétations :
– L’incapacité des syndicats à se réformer les couperait de la majeure partie des salariés ou agents de la fonction publique qu’ils sont, pourtant, censés représenter. Coupés des réalités, dogmatiques… Dans une logique de marché empruntée à l’économie, on dirait qu’ils ne sont plus en phase avec les attentes de leurs « clients » ;

– L’affaiblissement de l’influence (d’aucun parleront de pouvoir de nuisance) des syndicats au sein de leurs branches professionnelles en général et des entreprises en particulier. Cet affaiblissement que l’on peut qualifier d’étatique dans la mesure où il découle des décisions politiques prises au cours des trente dernières années par les gouvernements successifs.

Pour répondre aux défis contemporains de mobilisation et de représentativité, il est nécessaire de repenser le syndicalisme en France et de trouver de nouvelles façons de mobiliser les travailleurs.

Pour nous aider à réformer le syndicalisme ou nous rejoindre pour rendre sa grandeur à la France

Crédit photo : F.Blanc/Force ouvrière sous licence CC BY-NC 2.0

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