L’avenir de l’OTAN sous Donald Trump

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est l’occasion pour la France, pays fondateur de l’Union européenne, de (re)questionner les conditions de sa présence dans les rangs de l’OTAN qu’Emmanuel Macron qualifiait il y a peu d’être « en état de mort cérébral ». 

En effet, les récentes menaces nucléaires brandies par Vladimir Poutine, ainsi que la volonté exprimée par Trump de transformer l’Alliance, nous rappellent à quel point il est indispensable pour les États européens de disposer d’outils politiques et militaires autonomes pour se libérer d’un éventuel diktat américain et agir pro activement en cas de conflit de haute intensité en Europe, à l’instar du conflit russo-ukrainien à ses portes qui persiste depuis le 24 février 2022. 

La dichotomie entre les États membres de l’OTAN est de plus en plus évidente, ceci venant notamment du fait que les États-Unis élargissent leur zone d’influence et de dissuasion de façon régionale (exemple de l’AUKUS ) mais aussi parce que la présence de la Turquie en son sein complexifie très largement les positions otaniennes. En termes de Défense, cela fait plusieurs décennies que la tendance est à l’européanisation qui doit conduire la France à s’armer (sans mauvais jeu de mots) d’initiatives dans le domaine militaire pour garantir son entière souveraineté en la matière. 

Par Antranig Kevorkian, avec l’aide de Denis Bouvier, Analystes du Millénaire

Crédit photo : Press Conference by the President of the United States, NATO, via Flickr, sous license CC BY-NC-ND 2.0

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